Lors d’un entretien d’embauche ou une entrevue avec son employeur, d’autres avantages outre que le salaire peuvent être négociés. Mais quels sont les privilèges que l’on peut demander et quelle stratégie adopter pour les obtenir ? Faisons le tour de ces questions qui tâtonnent pas mal de futurs employés.
La mutuelle d’entreprise : un avantage salarial important
La mutuelle d’entreprise est un financement pour la santé collective. Grâce à l’Accord National Interprofessionnel du 14 juin 2013, cette rétribution patronale est aujourd’hui d’au moins 50%. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Aucun dispositif légal n’obligeait effectivement une entreprise privée à souscrire ses employés à cette assurance. Certaines branches professionnelles telles que la restauration, l’agriculture… en bénéficiaient de façon automatique. Mais depuis le 1er janvier 2016, la mutuelle est devenue obligatoire en entreprise. Cependant, la mutuelle d’entreprise est un réel avantage car elle permet par exemple de profiter d’un tarif plus favorable comme proposé par Eovi Mcd mutuelle comparé aux mutuelles individuelles. La cotisation pour la mutuelle d’entreprise est aussi déductible du salaire brut imposable. C’est surtout une alternative permettant de bénéficier d’une meilleure couverture santé et qui permet éventuellement d’assurer son conjoint et ses enfants ayants-droit, selon les conditions prévues le contrat.
Les « à-côtés » classiques négociables
Téléphones et ordinateurs portables, voitures et logement de service constituent les privilèges couramment réclamés à l’employeur. Cette demande n’implique pas toutes les professions mais surtout les fonctions requérant des déplacements fréquents (commercial, consultant…). En effet, ces corps du métier nécessitent la disposition d’un outil de travail qui lui est propre compte tenu des paramètres de la fonction même. De cela dépend le bon déroulement des missions. Il n’en tient pas seulement du bénéfice de l’employé mais surtout de l’entreprise. Il faut également tenir compte d’un dispositif actuellement en vigueur : « si vous habitez à 2 heures ou plus de Paris, vous avez la possibilité de demander à travailler à votre domicile de manière à être plus productif et plus opérationnel ». Selon le cas, cette demande peut être acceptée à condition qu’elle soit justifiée par des arguments objectifs dont le souci de la performance et le gain de temps. Pour les « à-côtés » financiers, l’employé peut éventuellement demander la prime sur objectifs, le 13e mois, le prime d’éloignement, le prime annuelle, l’intéressement…
Comment bien préparer la négociation ?
La préparation est une étape cruciale à la négociation salariale. Pour cela, il faut faire un diagnostic complet de l’entreprise, la nature et les responsabilités inhérentes à la poste, les conditions de travail…. Ces paramètres sont des argumentaires incontournables si l’on souhaite se donner la chance d’obtenir les avantages souhaités. Il faut également tout miser sur l’équilibre entre ce que l’entreprise peut offrir et les besoins rattachés au poste. Demander un logement de service alors qu’aucun employé n’en bénéficie vous est par exemple défavorable. Si votre poste ne nécessite aucun déplacement, pourquoi faire une demande de voiture ?
Il faut également savoir choisir le bon moment pour la négociation. Faire une demande de 13e mois alors que l’entreprise offre déjà une prime sur objectifs peut paraître gourmand. Il est surtout conseillé de ne pas discuter des avantages dès la première entrevue. Cela peut être mal perçu de par le fait qu’à cette étape, l’employeur privilégiera notamment les questions relatives à la fonction, la culture de l’entreprise plutôt que du montant du ticket resto. Il est ainsi préférable d’attende jusqu’au second entretien et laisser votre interlocuteur aborder le sujet en premier. Aborder une myriade de demandes dès l’entretien d’embauche donne moins de chance à votre candidature d’être retenue. L’employeur va certainement penser que vous êtes davantage intéressé par les privilèges plutôt que par le poste lui-même.