La foudre est un phénomène naturel bien connu en France puisqu’on y dénombre plus d’un million d’impacts chaque année. Elle présente des risques considérables pour les entreprises. Nous ne sommes pas encore en mesure de l’empêcher de tomber (et nous ne le serons probablement jamais !), mais des solutions efficaces et des normes existent pour protéger au mieux les bâtiments professionnels.
La foudre, un risque réel
Les dangers liés à la foudre pour les entreprises sont à prendre très au sérieux. Elle peut nuire de trois principales manières : on va parler de catastrophe humaine, économique ou écologique, que ce soit sous effet direct ou indirect de la foudre.
En effet, la foudre peut mettre en péril la santé, voire la vie du personnel, et c’est certainement ce qui est le plus redouté, lorsqu’elle s’abat sur un site.
Évidemment, elle peut endommager les structures, appareils sensibles et équipements de façon plus ou moins dramatique. Le préjudice financier peut s’avérer très lourd.
Enfin, l’extérieur environnant d’un site peut également subir les assauts de la foudre et être durablement impacté.
Que dit la règlementation au sujet du risque foudre pour les entreprises ?
Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), entreprises soumises à autorisation préfectorale, car présentant un risque conséquent, sont contraintes par la loi d’engager des actions pour protéger leurs structures contre la foudre.
La politique nationale française de prévention des risques s’appuie sur le Code de l’environnement, essentiellement l’arrêté du 04 octobre 2010 modifié par l’arrêté du 19 juillet 2011.
Les Établissements Recevant du Public (ERP) et Immeubles de Grande Hauteur (IGH) entrent également dans ce cadre et sont dans l’obligation de se parer de protection contre la foudre (arrêté du 25/06/1980, article EL 19 pour les ERP et arrêté du 18/10/1977, article GH 59 pour les IGH).
.
Comment assurer la protection contre la foudre d’une installation ?
En préambule, la société concernée doit faire établir une Analyse du Risque Foudre (ARF) via un bureau d’étude spécialisé dans la protection contre la foudre. Cette analyse identifie les besoins de protection des locaux et équipements de l’entreprise.
À l’issue de cette dernière, une Étude Technique (ET) doit être réalisée, se basant sur les conclusions de l’ARF. Elle a pour rôle de préciser le type de protection éventuel à mettre en place au niveau de la structure et des appareils.
Enfin les Systèmes de Protection contre la Foudre (SPF) doivent être installés et vérifiés par un professionnel homologué conformément à l’ET.
La nature des dispositifs de protection
Bien que le risque zéro n’existe pas, les SPF sont reconnus pour assurer une protection optimale pour les bâtiments et installations des entreprises et éviter des catastrophes.
Parmi les plus connus, on trouve le paratonnerre qui préserve des dégâts causés par un impact de foudre direct sur la construction. Il détourne le courant électrique exceptionnel de la foudre pour le diriger vers le sol et épargner ainsi l’installation.
Le parafoudre, pour sa part, protège les appareils électroniques à l’intérieur contre les surtensions dues au passage de la foudre dans les circuits électriques. Son utilité est précieuse pour les réseaux informatiques et les machines d’importance critique.
D’autres dispositifs existent pour protéger les locaux des entreprises :
- les systèmes d’équipotentialité
- les câbles blindés
- les cages maillées…
D’autre part, si la société se trouve par exemple dans le Sud-Est de la France, une zone particulièrement touchée par les orages, il peut être judicieux de faire appel dans ce cas aux services de l’Alerte Foudre qui prévient les sites industriels de l’approche d’un orage.
Pérennité des installations de protection
Enfin, la règlementation impose la vérification et la maintenance régulière de ces dispositifs par des organismes qualifiés afin de garantir leur efficacité maximale au fil du temps.