Après une folle année où elle atteint le pic important de 5500 en mai, le CAC 40 a amorcé une tendance baissière qui semble se poursuivre. Jusqu’à quand faut-il attendre la remontée du cours de l’indice phare de l’Hexagone ? On fait le point sur l’état du marché en ce mois d’août 2017.
Tendance globale de la place boursière parisienne
Il y a pratiquement un an, la bourse de Paris a entamé une période de hausse qui l’a portée vers un sommet notable au mois d’avril. Aidé entre autres par la politique monétaire accommodante de la BCE, l’indice boursier a tutoyé les 5500 points en mai dernier. Cela traduit les mouvements de reprise que l’on observe dans les principales capitales européennes. Si Mario Draghi y est pour quelque chose, le CAC 40 a également profité de la chute du dollar face à la monnaie unique.
Mais à la mi-mai, l’euphorie s’essouffle et l’indice descend au niveau moyen qui est le sien depuis quelques années. Il se stabilise en effet autour de 5100 points. Notons que ce support symbolique est cassé et la bourse oscille quelques jours avant la fin du mois d’août autour des 5090 points. La tendance générale est donc à la baisse. En est-il ainsi pour toutes entreprises cotées ? Zoom sur les meilleures élèves et les médiocres de la classe.
Les plus fortes hausses et baisses du CAC 40
En 2016, ce sont les géants du BTP qui ont soutenu la montée de l’indice parisien. Mais au premier semestre de cette année, ce sont l’univers du numérique, le monde de l’automobile (peut-être favorisé par les efforts soutenus en faveur de la transition énergétique ?), l’industrie du luxe et les géants des télécommunications qui donnent le ton.
En effet, Atos a affiché les résultats les plus élevés de son histoire. Le mastodonte du digital s’en sort avec la croissance la plus importante de la place boursière. Quant à Peugeot, sa branche automobile a enregistré un sommet jamais touché, avec un bond de 7,3 %. LVMV est le groupe du CAC 40 ayant obtenu les profits les plus élevés.
Les chutes qui ont le plus marqué la Bourse de Paris ces derniers mois restent celles des entreprises qui évoluent dans le secteur pétrolier, réfléchissez-y donc à deux fois avant de créer votre entreprise dans ce secteur. La dégringolade du cours de l’or noir a entraîné des mouvements significatifs à la baisse des groupes comme Total. Il y a aussi Engie et Arcelor Mittal qui ont surpris désagréablement par des résultats largement en deçà des prévisions. On peut mentionner également :
- Le leader de la construction Technip FMC avec une baisse de 34 % sur un an
- Le géant de l’immobilier commercial Unibail-Rodamco qui accuse une chute de 12 %
- L’entreprise de prestation de restauration Sodexo avec un recul de 7 %.
Voilà les sociétés du CAC 40 qui affichent les baisses les plus prononcées sur les 12 derniers mois.
Quelles sont les prévisions pour la fin de l’année ?
À en croire les analyses de plusieurs institutions indépendantes, la Bourse de Paris devrait évoluer dans le range de 4600 et 5500 points. En effet, ce support et cette résistance ont été testés à plusieurs reprises sur les 12 derniers mois. L’écart sera probablement maintenu si aucun événement majeur ne vient troubler le ciel quelque peu fragile du monde des affaires à cause notamment de la tension entre les États-Unis et la Corée du Nord. En effet, Donald Trump et le président nord-coréen jouent à se faire peur en agitant la menace nucléaire.
Une tentative de désescalade a décrispé les échanges entre les deux dirigeants. Mais le risque reste toujours élevé en raison du caractère imprévisible du président américain. Une autre forme de menace d’ordre économique pointe à l’horizon selon certains analystes pour qui les conditions d’un nouveau krach boursier sont réunies.
En définitive, le CAC 40 ne devrait pas connaître un mouvement spectaculaire d’ici la fin de l’année, à moins de la survenue d’un tsunami financier. Vous vous inquiétez tout de même pour le financement de votre projet professionnel ? Jetez un œil à cet article.